Dans les neiges du Jura

Glisse à grand spectacle

Quant aux Rives Sauvages, un bâtiment neuf, il possède le seul espace détente du coin, doté d’un spa Cinq Mondes et d’une superbe piscine couverte donnant sur le lac. Il dispose de 16 suites, disons plutôt des appartements, composées d’une ou deux chambres et d’un séjour avec cuisine. C’est spacieux, confortable, très pratique en famille mais un brin frileux côté déco.

La réception ferme à 20 heures et il n’y a qu’une salle de petit déjeuner. Toutefois, des séjours en demi-pension sont proposés avec dîner au choix dans les autres établissements des propriétaires, la famille Chauvin, poids lourd de l’hôtellerie-restauration à Malbuisson depuis trois générations. Au Restaurant du fromage, les spécialités à base de comté, mont-d’or, morbier… sont à tomber.

Bonne nouvelle, dans les hôtels du village, l’escapade de deux-trois jours est possible en pleines vacances scolaires de février. Au programme: un zeste de glisse et une provision d’images de paysages magiques, avis aux «instagrammeurs». Reste qu’une voiture est indispensable car à Malbuisson, il n’y a ni magasin de sport, ni école de ski, ni navette pour rejoindre les pistes…

L’office de tourisme a toutefois pris l’heureuse initiative de louer des raquettes. À chausser sur le domaine nordique local. La Fuvelle, c’est son nom, totalise 13 km de sentiers raquettes et 47 km de pistes de ski, tracés en boucles à travers bois et pâturages.

Le site est magnifique, juste ponctué de rares vieilles fermes et de quatre citernes coiffées de grands toits: des abreuvoirs pour les vaches à la belle saison. Mais pas la moindre halte-buvette ou le moindre restaurant pour les skieurs et les randonneurs, c’est dire si la nature règne en reine… Le Jura est un massif à altitude humaine. Souverain du Doubs, le Mont-d’Or culmine bravement à 1463 m. On en fait du coup facilement l’ascension, en raquettes, depuis le domaine skiable de Métabief, à une dizaine de kilomètres de Malbuisson.

Il s’agit cette fois d’un domaine de style alpin, aux 37 km de pistes balisées entre 1420 m et 900 m d’altitude. Un terrain de glisse certes modeste mais suffisant pour agrémenter l’escapade de quelques virages. D’autant qu’au sommet des pistes, le spectacle est assuré par l’un des plus beaux panoramas sur les Alpes françaises et suisses, du Mont-Blanc jusqu’aux géants bernois. Attention, ça va «liker».